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Africa . 76/4Mention de date : 2006 Paru le : 11/04/2007 |
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[article]
Titre : Manimory and the Aesthetics of Mimesis : Forest, Islam, and State in Ivoirian dozoya Type de document : texte imprimé Auteurs : Joseph Hellweg, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 461-484. Langues : Anglais (eng) Résumé : Cet article examine l’esthétique de la chasse chez les chasseurs initiés julas de Côte d’Ivoire, qui se donnent le nom de dozos. Il explique comme leur esthétique de chasse structure leur rapport à l’islam et à l’ État ivoirien. Alors que de nombreux Africains abordent l’islam dans le contexte de tensions entre traditions rituelles locales et réforme musulmane modernisatrice, les dozos abordent l’islam de la même manière qu’ils abordent les forêts dans lesquelles ils chassent, s’assimilant aux deux pour les maıtriser. Ils organisent leurs activités de chasse autour d’une esthétique centrée sur des notions de douceur et de plénitude, des notions contraires de difficulté et de vide, ainsi que sur le processus de transformation mimétique (métamorphose) qui assure la médiation entre ces extrêmes. Avec ces catégories, les dozos s’assimilent à la forêt et s’en approprient les pouvoirs pour tuer le gibier. Ils s’associent également à des figures musulmanes pré-coraniques pour se justifier en tant que musulmans. Plus récemment, ils ont essayé de s’assimiler à l’ État ivoirien pour devenir une force de police parallèle. Les récits de leur esprit tutélaire, Manimory, ainsi que les textes de leurs chants de chasse, incantations et récits épiques codifient les différentes manières qu’ont les dozos de se situer par rapport à l’islam et qui leur laissent également latitude pour l’éviter. Leurs textes révèlent un sens dynamique de l’histoire qui défie la classification en termes de tradition, de modernité ou de postmodernité.
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 461-484.[article] Manimory and the Aesthetics of Mimesis : Forest, Islam, and State in Ivoirian dozoya [texte imprimé] / Joseph Hellweg, Auteur . - 2007 . - pp. 461-484.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 461-484.
Résumé : Cet article examine l’esthétique de la chasse chez les chasseurs initiés julas de Côte d’Ivoire, qui se donnent le nom de dozos. Il explique comme leur esthétique de chasse structure leur rapport à l’islam et à l’ État ivoirien. Alors que de nombreux Africains abordent l’islam dans le contexte de tensions entre traditions rituelles locales et réforme musulmane modernisatrice, les dozos abordent l’islam de la même manière qu’ils abordent les forêts dans lesquelles ils chassent, s’assimilant aux deux pour les maıtriser. Ils organisent leurs activités de chasse autour d’une esthétique centrée sur des notions de douceur et de plénitude, des notions contraires de difficulté et de vide, ainsi que sur le processus de transformation mimétique (métamorphose) qui assure la médiation entre ces extrêmes. Avec ces catégories, les dozos s’assimilent à la forêt et s’en approprient les pouvoirs pour tuer le gibier. Ils s’associent également à des figures musulmanes pré-coraniques pour se justifier en tant que musulmans. Plus récemment, ils ont essayé de s’assimiler à l’ État ivoirien pour devenir une force de police parallèle. Les récits de leur esprit tutélaire, Manimory, ainsi que les textes de leurs chants de chasse, incantations et récits épiques codifient les différentes manières qu’ont les dozos de se situer par rapport à l’islam et qui leur laissent également latitude pour l’éviter. Leurs textes révèlent un sens dynamique de l’histoire qui défie la classification en termes de tradition, de modernité ou de postmodernité. Between Death and Funeral: Mortuaries and the Exploitation of Liminality in Kwahu, Ghana / Sjaak van der Geest in Africa, 76/4 (2006)
[article]
Titre : Between Death and Funeral: Mortuaries and the Exploitation of Liminality in Kwahu, Ghana Type de document : texte imprimé Auteurs : Sjaak van der Geest (1943- ....), Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 485-501. Langues : Anglais (eng) Résumé : Cet essai décrit (1) comment les morgues ont changé la culture funéraire akan au Ghana et (2) comment cette évolution a convergé avec les intérêts des familles et des directeurs d’hôpitaux. Une telle évolution n’aurait cependant pas été possible (3) sans l’argent fourni par les membres aisés de la famille résidant à l’étranger. Les morgues permettent aux familles d’étendre la période liminale entre le décès et les obsèques le temps nécessaire pour préparer des obsèques grandioses. Pour les hôpitaux, cette nouvelle mode est synonyme de source appréciable de revenus supplémentaires, la morgue étant plus lucrative que les services médicaux. L’article tire ses observations de travaux de recherche menés à Kwahu (Ghana).
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 485-501.[article] Between Death and Funeral: Mortuaries and the Exploitation of Liminality in Kwahu, Ghana [texte imprimé] / Sjaak van der Geest (1943- ....), Auteur . - 2007 . - pp. 485-501.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 485-501.
Résumé : Cet essai décrit (1) comment les morgues ont changé la culture funéraire akan au Ghana et (2) comment cette évolution a convergé avec les intérêts des familles et des directeurs d’hôpitaux. Une telle évolution n’aurait cependant pas été possible (3) sans l’argent fourni par les membres aisés de la famille résidant à l’étranger. Les morgues permettent aux familles d’étendre la période liminale entre le décès et les obsèques le temps nécessaire pour préparer des obsèques grandioses. Pour les hôpitaux, cette nouvelle mode est synonyme de source appréciable de revenus supplémentaires, la morgue étant plus lucrative que les services médicaux. L’article tire ses observations de travaux de recherche menés à Kwahu (Ghana). 'We Are All the Same, Because We All Worship God.'The Controversial Case of a Female Saint in The Gambia / Marloes Janson in Africa, 76/4 (2006)
[article]
Titre : 'We Are All the Same, Because We All Worship God.'The Controversial Case of a Female Saint in The Gambia Type de document : texte imprimé Auteurs : Marloes Janson, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 502-525. Langues : Anglais (eng) Résumé : Á partir de travaux ethnographiques menés sur le terrain, cet article examine les discours religieux sur la bonne observance rituelle en Gambie, un pays dont on connaît très mal les processus d’islamisation. Ces discours se concentrent sur le cas de Berekuntu, un tombeau gardé par une sainte dans le village de Kartong. Se basant sur trois textes, à savoir le récit biographique de la sainte, une série de sermons délivrés par des savants réformistes et un article de journal basé sur un entretien avec le Conseil islamique suprême, cet article montre que le tombeau et la vénération de la sainte ne sont pas des vestiges du passé, mais font partie d’une controverse contemporaine animée concernant l’islam «authentique» et son (ou ses) représentants. Alors que les musulmans réformistes semblent avoir conquis la sphère publique au cours de la dernière décennie sous l’influence du régime du Président Jammeh, l’interprétation soufie de l’islam, telle qu’incarnée par la sainte, continue de jouir du soutien important de la population gambienne. Bien que les réformistes et les soufis semblent à première vue diamétralement opposés, il leur arrive de s’emprunter mutuellement. Une analyse de la (re)négociation des identités musulmanes indique que l’islamisation n’est pas un simple movement monolithique, mais plutôt un processus diffus survenant à différents niveaux.
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 502-525.[article] 'We Are All the Same, Because We All Worship God.'The Controversial Case of a Female Saint in The Gambia [texte imprimé] / Marloes Janson, Auteur . - 2007 . - pp. 502-525.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 502-525.
Résumé : Á partir de travaux ethnographiques menés sur le terrain, cet article examine les discours religieux sur la bonne observance rituelle en Gambie, un pays dont on connaît très mal les processus d’islamisation. Ces discours se concentrent sur le cas de Berekuntu, un tombeau gardé par une sainte dans le village de Kartong. Se basant sur trois textes, à savoir le récit biographique de la sainte, une série de sermons délivrés par des savants réformistes et un article de journal basé sur un entretien avec le Conseil islamique suprême, cet article montre que le tombeau et la vénération de la sainte ne sont pas des vestiges du passé, mais font partie d’une controverse contemporaine animée concernant l’islam «authentique» et son (ou ses) représentants. Alors que les musulmans réformistes semblent avoir conquis la sphère publique au cours de la dernière décennie sous l’influence du régime du Président Jammeh, l’interprétation soufie de l’islam, telle qu’incarnée par la sainte, continue de jouir du soutien important de la population gambienne. Bien que les réformistes et les soufis semblent à première vue diamétralement opposés, il leur arrive de s’emprunter mutuellement. Une analyse de la (re)négociation des identités musulmanes indique que l’islamisation n’est pas un simple movement monolithique, mais plutôt un processus diffus survenant à différents niveaux. Doing Politics in Bushbuckridge: Work, Welfare and the South African Elections of 2004 / Isak A. Niehaus in Africa, 76/4 (2006)
[article]
Titre : Doing Politics in Bushbuckridge: Work, Welfare and the South African Elections of 2004 Type de document : texte imprimé Auteurs : Isak A. Niehaus, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 526-548. Langues : Anglais (eng) Résumé : Lors des élections nationales sud-africaines de 2004, l’ANC (African National Congress), le parti au pouvoir, a accru sa majorité, notamment dans les circonscriptions rurales noires plus défavorisées. S’inspirant de recherches ethnographiques menées à Impalahoek, village de la municipalité de Bushbuckridge dans la province du Limpopo, cet article étudie les raisons de la structure de ce vote. D’après une enquête effectuée auprès de 87 ménages, l’article montre que le chômage, la délinquance et les maladies ont consid érablement augmenté entre 1990–1991 et 2003–2004. On observe pourtant dans le même temps un meilleur accès à la retraite publique, à l’hébergement, aux programmes de cantines scolaires et aux allocations familiales. Dans ce contexte, l’article soutient que la campagne électorale de l’ANC a mis en lumière la capacité du gouvernement à fournir des services, et que voter pour le parti au pouvoir a constitué une tentative stratégique d’obtenir l’accès aux services contrôlés par l’ État. C’est pourquoi l’élection a été caractérisée par une politique néopatrimoniale et par une logique de vote transactionnelle. Voter pour le parti au pouvoir ne saurait constituer un soutien idéologique de sa politique et les électeurs exprimeront plus facilement leur mécontentement en boycottant les élections qu’en votant pour un parti d’opposition.
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 526-548.[article] Doing Politics in Bushbuckridge: Work, Welfare and the South African Elections of 2004 [texte imprimé] / Isak A. Niehaus, Auteur . - 2007 . - pp. 526-548.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 526-548.
Résumé : Lors des élections nationales sud-africaines de 2004, l’ANC (African National Congress), le parti au pouvoir, a accru sa majorité, notamment dans les circonscriptions rurales noires plus défavorisées. S’inspirant de recherches ethnographiques menées à Impalahoek, village de la municipalité de Bushbuckridge dans la province du Limpopo, cet article étudie les raisons de la structure de ce vote. D’après une enquête effectuée auprès de 87 ménages, l’article montre que le chômage, la délinquance et les maladies ont consid érablement augmenté entre 1990–1991 et 2003–2004. On observe pourtant dans le même temps un meilleur accès à la retraite publique, à l’hébergement, aux programmes de cantines scolaires et aux allocations familiales. Dans ce contexte, l’article soutient que la campagne électorale de l’ANC a mis en lumière la capacité du gouvernement à fournir des services, et que voter pour le parti au pouvoir a constitué une tentative stratégique d’obtenir l’accès aux services contrôlés par l’ État. C’est pourquoi l’élection a été caractérisée par une politique néopatrimoniale et par une logique de vote transactionnelle. Voter pour le parti au pouvoir ne saurait constituer un soutien idéologique de sa politique et les électeurs exprimeront plus facilement leur mécontentement en boycottant les élections qu’en votant pour un parti d’opposition.
Thugs or Entrepreneurs? Perceptions of Matatu Operators in Nairobi, 1970 to the Present / Kenda Beatrice Mutongi in Africa, 76/4 (2006)
[article]
Titre : Thugs or Entrepreneurs? Perceptions of Matatu Operators in Nairobi, 1970 to the Present Type de document : texte imprimé Auteurs : Kenda Beatrice Mutongi, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 549-568. Langues : Anglais (eng) Résumé : Cet essai examine l’évolution des perceptions des équipes de matatu des années 1970 à nos jours. Au début des années 1970, les usagers et de nombreux Kenyans considéraient généralement les exploitants de matatu comme un groupe important de personnes entreprenantes qui contribuaient au développement économique de la nouvelle nation du Kenya. Cette perception a changé radicalement dans les années 1980 lorsque les usagers, voire beaucoup de Kenyans de tous rangs, ont de plus en plus considéré les exploitants de matatu comme des voyous aux comportements excessifs, usant d’un langage misogyne, se montrant impolis avec les usagers, écoutant de la musique forte et conduisant à des vitesses dangereusement élevées. Pire encore, les exploitants de matatu ont été contraints d’adhérer à des cartels qui se battaient contre les réformes et favorisaient ce genre de comportement. Néanmoins, l’article soutient que les usagers ont été à plusieurs égards complices de la création de l’homme matatu notoire, une créature qu’ils prétendent haïr mais dont ils font leur bouc émissaire quand ça les arrange. En d’autres mots, les usagers ont créé le monstre qu’ils ont ensuite attaqué afin d’exorciser leur culpabilité collective.
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 549-568.[article] Thugs or Entrepreneurs? Perceptions of Matatu Operators in Nairobi, 1970 to the Present [texte imprimé] / Kenda Beatrice Mutongi, Auteur . - 2007 . - pp. 549-568.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 549-568.
Résumé : Cet essai examine l’évolution des perceptions des équipes de matatu des années 1970 à nos jours. Au début des années 1970, les usagers et de nombreux Kenyans considéraient généralement les exploitants de matatu comme un groupe important de personnes entreprenantes qui contribuaient au développement économique de la nouvelle nation du Kenya. Cette perception a changé radicalement dans les années 1980 lorsque les usagers, voire beaucoup de Kenyans de tous rangs, ont de plus en plus considéré les exploitants de matatu comme des voyous aux comportements excessifs, usant d’un langage misogyne, se montrant impolis avec les usagers, écoutant de la musique forte et conduisant à des vitesses dangereusement élevées. Pire encore, les exploitants de matatu ont été contraints d’adhérer à des cartels qui se battaient contre les réformes et favorisaient ce genre de comportement. Néanmoins, l’article soutient que les usagers ont été à plusieurs égards complices de la création de l’homme matatu notoire, une créature qu’ils prétendent haïr mais dont ils font leur bouc émissaire quand ça les arrange. En d’autres mots, les usagers ont créé le monstre qu’ils ont ensuite attaqué afin d’exorciser leur culpabilité collective.
The Idiom of Age in a Popular Kenyan Newspaper Serial / George Ogola in Africa, 76/4 (2006)
[article]
Titre : The Idiom of Age in a Popular Kenyan Newspaper Serial Type de document : texte imprimé Auteurs : George Ogola, Auteur Année de publication : 2007 Article en page(s) : pp. 569-589. Langues : Anglais (eng) Résumé : Cet article examine les récits construits autour de l’âge au Kenya. Notant les “croisements spatiaux” du sujet kenyan, aussi sensible à l’esprit du village qu’au monde globalisé, l’article problématise notre approche de l’étude de l’âge en Afrique. Il examine les récits multiples aujourd’hui construits autour de l’âge dans le contexte d’une société en mutation rapide, en soulignant notamment son rapport à l’autorité. L’article suggère que les relations sociales et politiques se (re)construisent aujourd’hui de multiples façons (certaines nouvelles, d’autres simplement réinventées) autour de l’âge en Afrique. L’article se base sur une lecture critique des romans populaires, champ important de production culturelle populaire o`u le jeu du pouvoir politique est manifeste et les récits autour du pouvoir sont créés et interprétés. Ces travaux reposent sur un feuilleton populaire, Whispers, paru dans un journal kenyan, champ important de production culturelle dans les années 1980 et 1990. Cette période a été témoin d’une répression politique impitoyable au Kenya, au cours de laquelle tous les espaces d’expression populaire étaient monopolisés par le gouvernement. C’est dans des champs comme Whispers que des «espaces de liberté » sont apparus, narrant les difficultés de la période et défiant les «limites de l’exprimable». à travers Whispers, l’article examine la manière dont l’âge et le sexe sont utilisés comme «instruments de survie politique», mais également la manière dont la gent masculine africaine réagit aux défis de la globalisation qui menacent de perturber le statu quo, notamment concernant la grammaire normative du système patriarcal. L’article examine ensuite la manière dont le sexe et l’âge, éléments jumeaux, sont manipulés par les institutions kenyanes, mais également simultanément reproduits et contestés par la société, provoquant un discours sensiblement contradictoire qui remet en cause et dans le même temps réaffirme la légitimité (ou l’illégitimité) de la gérontocratie et de l’inviolabilité de l’ordre masculin.
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 569-589.[article] The Idiom of Age in a Popular Kenyan Newspaper Serial [texte imprimé] / George Ogola, Auteur . - 2007 . - pp. 569-589.
Langues : Anglais (eng)
in Africa > 76/4 (2006) . - pp. 569-589.
Résumé : Cet article examine les récits construits autour de l’âge au Kenya. Notant les “croisements spatiaux” du sujet kenyan, aussi sensible à l’esprit du village qu’au monde globalisé, l’article problématise notre approche de l’étude de l’âge en Afrique. Il examine les récits multiples aujourd’hui construits autour de l’âge dans le contexte d’une société en mutation rapide, en soulignant notamment son rapport à l’autorité. L’article suggère que les relations sociales et politiques se (re)construisent aujourd’hui de multiples façons (certaines nouvelles, d’autres simplement réinventées) autour de l’âge en Afrique. L’article se base sur une lecture critique des romans populaires, champ important de production culturelle populaire o`u le jeu du pouvoir politique est manifeste et les récits autour du pouvoir sont créés et interprétés. Ces travaux reposent sur un feuilleton populaire, Whispers, paru dans un journal kenyan, champ important de production culturelle dans les années 1980 et 1990. Cette période a été témoin d’une répression politique impitoyable au Kenya, au cours de laquelle tous les espaces d’expression populaire étaient monopolisés par le gouvernement. C’est dans des champs comme Whispers que des «espaces de liberté » sont apparus, narrant les difficultés de la période et défiant les «limites de l’exprimable». à travers Whispers, l’article examine la manière dont l’âge et le sexe sont utilisés comme «instruments de survie politique», mais également la manière dont la gent masculine africaine réagit aux défis de la globalisation qui menacent de perturber le statu quo, notamment concernant la grammaire normative du système patriarcal. L’article examine ensuite la manière dont le sexe et l’âge, éléments jumeaux, sont manipulés par les institutions kenyanes, mais également simultanément reproduits et contestés par la société, provoquant un discours sensiblement contradictoire qui remet en cause et dans le même temps réaffirme la légitimité (ou l’illégitimité) de la gérontocratie et de l’inviolabilité de l’ordre masculin.